Ils se font minuscules

Se fondant dans la masse

Atteignent nos véhicules

Qu’ils lapident et caillassent

Toujours, pris à partie

Au milieu des manifs

Véhémence, on subit

Coincés entre leurs griffes

 

Si en troupeau, en horde

Ils déboulent et rappliquent

Pour mettre le désordre

Et pour casser du flic

Sortons nos gourdins,

Sortons nos matraques,

Ne laissons pas cette clique

Nous mener à l’attaque

 

C’est toujours la pagaille

Lorsqu’ils se pointent en clique

Ils reculent et se taillent,

Aussitôt qu’on rapplique

Si en groupuscule

Ils viennent nous narguer 

Gare à leur matricule

On viendra les cogner

 

Si en troupeau, en horde

Ils déboulent et rappliquent

Pour mettre le désordre

Et pour casser du flic

Sortons nos gourdins,

Sortons nos matraques,

Ne laissons pas cette clique

Nous mener à l’attaque

 

Des dérouillées, des roustes

Ils n’y vont pas d’main morte

Par leurs mains, par leurs poings

Par la violence qu’ils portent

Fondus dans la mêlée

On s’énerve, on s’emporte

Abattus, harassés

Notre rogne, ils remportent

 

Si en troupeau, en horde

Ils déboulent et rappliquent

Pour mettre le désordre

Et pour casser du flic

Sortons nos gourdins,

Sortons nos matraques,

Ne laissons pas cette clique

Nous mener à l’attaque

  

On résiste, se rebiffe

Parce qu’ils veulent défier l’ordre

Haineux, les nerfs à vif

Ils nous lancent des jurons

Plus rebelles qu’indociles

Ils sèment la discorde

De plus en plus hostiles

Nous défoncent sans raison

 

Si en troupeau, en horde

Ils déboulent et rappliquent

Pour mettre le désordre

Et pour casser du flic

Sortons nos gourdins,

Sortons nos matraques,

Ne laissons pas cette clique

Nous casser la baraque

 

Et qu’ils nous mettent à bas

C’est leur aspiration 

On subit leurs outrages,

On subit leurs affronts

Ils font casse et fracas

Comme à la guerre, au front

À mener l’offensive

Ils se font tous légion

 

Si en troupeau, en horde

Ils déboulent et rappliquent

Pour mettre le désordre

Et pour casser du flic

Sortons nos gourdins,

Sortons nos matraques,

Ne laissons pas cette clique

Nous casser la baraque

 

 Ils souillent notre pays

Et cela nous alarme

Sans respect, sans répit

Ils cassent et passent aux armes

Peur par feu, peur par flammes

Qu’ils brûlent notre oriflamme

Que l’on perde les couleurs

Ou’on porte dans nos coeurs

 

Que l’on perde les couleurs

Ou’ on porte dans nos coeurs